Henri Grouès, dit “Abbé Pierre”

L'abbé Pierre pendant la guerreL’abbé Pierre vient de disparaître aujourd’hui. Tout le monde va regretter la perte immense que représente le décès du défenseur emblématique des précaires.
Qui se souvient de son engagement dans la Résistance à Grenoble ? Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère auquel j’emprunte les photos ci-contre le rappelle :

« En 1942, il occupe les fonctions de vicaire à la cathédrale Notre-Dame de Grenoble et recueille des enfants juifs dont les familles ont été arrêtées lors des rafles des Juifs étrangers de la zone Sud. Avec l’aide d’une soeur de Notre-Dame de Sion, il leur fait établir des faux papiers. Grâce à ces documents, l’abbé Pierre met en place des filières d’évasion par la Suisse. Zunio Waysman, « Gilbert » dans la Résistance, lui sera aussi d’une aide précieuse pour ce trafic de faux papiers. Avec l’instauration du STO (Service du travail obligatoire) en février 1943, il vient en aide aux réfractaires.
Avec André Demirleau, charpentier à Voreppe, il participe à la mise en place du «
maquis Palace » en Chartreuse. Soucieux d’informer et d’encadrer les jeunes, l’abbé Pierre fonde un journal clandestin, l’Union Patriotique Indépendante (U.P.I.) fabriqué place Grenette, là même où sont élaborés les faux papiers. La Chartreuse devenant trop exposée, en été 1943, l’abbé Pierre fait transférer le « maquis Palace » dans le Vercors, à Sornin, au-dessus des gorges d’Engins, puis à Malleval à la fin de l’année. Le 29 janvier 1944, ce maquis est détruit par les Allemands. L’abbé Pierre, instamment menacé d’arrestation quitte Grenoble pour Lyon puis Paris où il rencontre Georges Bidault. Il devient alors «l’abbé Georges Houdin», étudiant en théologie à l’Institut catholique. Il poursuit ses activités clandestines au sein de l’Agence d’Information et de documentation (A.I.D.) avant de gagner l’Espagne en mai 1944 puis Alger en juin, sous le nom de Sir Harry Barlow. A la Libération, il est élu député avant de se consacrer entièrement aux Chiffonniers d’Emmaüs. »
Je souhaite qu’une dénomination de lieu à Grenoble rappelle rapidement son rôle dans la Résistance.

A propos Gilles Kuntz

Ancien conseiller municipal et d'agglo de Grenoble Habitant la Villeneuve Adhérent à Ensemble!
Ce contenu a été publié dans Politique. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *