Pourquoi je voterai Mélenchon dimanche

Jean-Luc Mélenchon de passage à GrenobleMon parti politique Les Alternatifs a choisi dès octobre de soutenir le candidat du Front de Gauche par un vote des adhérents avec une courte majorité. J’ai fait partie de ceux qui pensaient que nous ne pouvions passer à côté d’une telle séquence électorale en ne donnant aucune consigne de vote, même si nous menons plus souvent nos combats dans la rue que dans les urnes.
Depuis, l’excellente campagne de Jean-Luc Mélenchon nous a donné raison, même si des thèmes auxquels nous tenons sont trop absents du programme du candidat et de ses meetings. Parmi ceux-ci l’écologie reste le parent pauvre suite à un compromis passé avec le PCF sur le nucléaire qui malgré Fukushima n’est pas désigné comme le danger qui menace l’avenir de l’humanité. L’autogestion qui nous est chère, le respect des cultures régionales sont aussi l’objet de débats internes mais non tranchés dans le Front de Gauche.

Sans occulter ces lacunes, nous devons reconnaitre que Jean-Luc Mélenchon a su entrainer avec lui une partie de l’électorat qui se sent vraiment à gauche et refuse que des mesures d’austérité soient appliquées à ceux qui souffrent déjà le plus de la crise sociale. Sa défense sans faille des services publics, la hausse enfin du pouvoir d’achat des plus démunis sont autant de raisons pour espérer que son score soit le plus haut possible pour pousser la “gauche” dans le camp qu’elle n’aurait pas dû quitter. Faisons aussi ce qu’il faut pour qu’il passe au 3e rang devançant le parti de la haine.

Certains me diront : pourquoi en tant qu’écologiste vous ne votez pas pour Eva Joly ? Justement parce que celle-ci s’est découvert une fibre écologiste bien tardivement. Derrière elle aussi, trop d’ambitieux prêts à tout pour garder ou prendre un mandat acceptent tous les accords comme ils l’ont montré avant que ne démarre la campagne. On ne peut compter sur eux pour marquer des limites à leurs partenaires socialistes auxquels ils vont s’associer dès le soir du premier tour sans états d’âme en passant par pertes et profits leurs revendications sacrifiées sur l’autel du rassemblement “de gauche et écologiste” comme la fermeture immédiate des réacteurs nucléaires les plus anciens et l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. L’avenir dira si mon analyse est juste : rendez-vous dans une semaine au plus.

 

A propos Gilles Kuntz

Ancien conseiller municipal et d'agglo de Grenoble Habitant la Villeneuve Adhérent à Ensemble!
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