Hier soir avait lieu l’inauguration de l’exposition de Guillaume Ribot (photographe) et Vincent Karle (écrivain) au Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère. A deux pas de la Préfecture de l’Isère qui continue de discriminer les usagers selon le service demandé (accueil en quelques minutes pour une carte grise, en …trois jours pour une demande d’asile), cette exposition retrace le parcours d’une famille réfugiée à Grenoble, que j’ai soutenue en 2009 comme beaucoup d’autres à l’occasion de rassemblements de soutien et de lettres adressées au Préfet. En vain, aujourd’hui la famille Ayari n’a toujours pas obtenu un titre de séjour définitif.
L’exposition retrace le parcours de la famille à travers leurs peines et leurs joies, les arrestations et les soutiens. Elle a tout sa place dans le Musée de la Résistance, car, comme l’ont déclaré hier les auteurs, le rapprochement avec la chasse aux étrangers qu’ils ont étudiée par ailleurs pendant les périodes noires de la dernière guerre est manifeste. Les rafles sont organisées comme alors pour faire du chiffre. A ce propos le témoignage d’un ex-policier de la PAF (Police Aux Frontières) est saisissant.
Un détour à faire dans ce musée cet été surtout avec des enfants pour créer et renforcer la solidarité avec leurs camarades dont les parents sont sans papiers.
Merci pour cette information, sur vos conseils je suis allé voir cette exposition en famille.
Très bien faite, elle permet à chacun de mieux appréhender les rouages et les situations vécues par les familles et leur entourage.
Bon été !