Arrivé pour le Forum Social Mondial de Tunis qui s’ouvre aujourd’hui, j’ai croisé par hasard un rassemblement de mères en plein centre de Tunis qui brandissaient les portraits de leur fils disparus en mer lors de très nombreux naufrages des embarcations censées les mener vers un avenir meilleur via Lampedusa ou d’autres iles italiennes. Leurs pancartes indiquaient « la terre est à tous et toutes ».
Ce rassemblement me rappelait ceux de femmes kurdes croisées à Istanbul ou des mères argentines de la Place de Mai à Buenos Aires, sauf qu’ici c’est la France qui est coupable de fermer ses frontières hermétiquement à tous les réfugiés, y compris dès le premier jour du printemps tunisien en janvier 2011… La solidarité avec le peuple tunisien passe d’abord par un accueil digne de celles et ceux qui nous demandent l’asile.